/image%2F1094919%2F20150330%2Fob_64872e_fotolia-72724924-xs.jpg)
Puisque nous sommes priés de céder à certains rituels sous peine d'être regardés comme des bêtes curieuses qui refusent tout lien social, nous allons donc, comme chaque année, nous réunir, faire le décompte et s'embrasser à minuit.
Quitte à vivre un moment particulier, soit une révolution complète de la terre autour du soleil, autant le vivre avec des proches pour se rappeler qu'aux moments charnières nous existons toujours les uns pour les autres. C'est cela, le sens des rituels.
Mais résistons en revanche à certains pièges qui n'attendent qu'un moment de faiblesse de notre part pour nous faire trébucher dans la nullité la plus totale. Refusons tous ensemble :
- les collègues de bureau qui, hilares de pouvoir enfin faire un peu de second degré, nous crient "A L'ANNEE PROCHAINE !!!". On se voit mercredi cocotte et j'attends toujours que tu me fasses le point sur le dossier Chbumf.
- les "...... il est bon hein?". Pour une raison encore inexpliquée, nous nous transformons tous en oenologues du dimanche lorsque nous ouvrons une bouteille de champagne. Une fois pour toutes, arrêtons ça.
- les (mêmes) collègues qui vous gueuleront "BONNE ANNEE!!" plus d'une fois à partir de mercredi et ce jusqu'à fin janvier. Les plus lourds ne peuvent pas s'en empêcher, c'est plus fort qu'eux. C'est d'ailleurs à cette période de l'année qu'ils sortent du bois.
- les voeux dégoulinants et cucul. Pitié, rejetons tous en bloc ces "merveilleuse année à toi aussi!", "bonheur, prospérité et santé à toi et ta famille même celle que tu connais pas", ou encore "que l'amour inonde cette nouvelle année 2013 !". C'est l'overdose de bons sentiments qui nous guette et vous savez comment se terminent les overdoses... à l'hosto ou à la morgue. Alors cette année militons pour plus de sobriété.
- L'absence de cotillons lors du réveillon. C'est inadmissible...! S'il est un moment où il faut les sortir, c'est bien celui-ci ! Quel bonheur de siffler comme un/e sale gosse dans l'oreille de son pote qui ne s'y attend pas. Quel bonheur de régresser. Quel bonheur d'être lourd, parce que le soir du réveillon, avec ses amis, c'est permis.